La Résidence Lafontaine de Sept-Îles, autrefois une ressource intermédiaire en lien avec le Centre de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord, est maintenant entre les mains de Christoph Boucar Diouf (*). Le Septilien d’origine sénégalaise n’a pas pu rester indifférent après l’annonce – par l’ancien propriétaire – de la fermeture de cette résidence, considéré comme une ressource intermédiaire pour personnes âgées. Installé depuis un peu plus de 12 ans dans la ville de Sept-Îles, Christoph Boucar Diouf y vit avec sa famille (Gabrielle sa conjointe et leurs deux enfants, Olivia Awa et Léopold).
Investisseur immobilier dans la région, il y possède une quarantaine d’appartements. Il lui a donc semblé normal de reprendre cette résidence pour personnes âgées : « J’habite sur la même rue que la résidence et je connaissais les résidents. » Je crois à tout ce qui touche le bien-être des gens. J’ai beaucoup de plaisir avec les personnes âgées. C’était naturel pour moi d’acheter la résidence. C’est un investissement de cœur, pour mes valeurs. C’est en redonnant qu’on obtient encore plus« .
Christoph Boucar Diouf veut « redonner vie » à cette résidence. » Ça sera un milieu convivial et familial. Je mise sur la qualité des services, le personnel et le côté vert. On est proche de tout et il y aura beaucoup d’activités. Je veux leur assurer une belle qualité de vie« . Le nouveau propriétaire souhaite apporter un côté vert à l’endroit ( à titre d’exemple, il caresse le projet d’avoir deux véhicules électriques à disposition des résidents pour leurs déplacements…). Il a également entamé des démarches auprès de la Ville de Sept-Îles pour avoir l’autorisation d’utiliser une partie du parc Rotary qui est situé derrière la résidence. Il veut y aménager un espace de jardinage et de maraîchage. Selon ses dires, « la Ville est ouverte à l’idée. ».
Qui est Christoph Boucar Diouf ?
Originaire du Sénégal, il quitte son pays dans la vingtaine et s’installe à Genève en Suisse. Il entreprend à un moment de collecter produits et denrées qu »il fait parvenir au Sénégal, afin de venir en aide à des enfants démunis. Et c’est d’ailleurs au Sénégal qu’il rencontre sa compagne, Gabrielle Basque-Morin. Originaire de la Côte-Nord, elle faisait de l’humanitaire dans ce pays auprès d’une association qui venait en aide aux enfants de la rue. Sa conjointe et lui partagent des valeurs de solidarité, de générosité et d’entraide. Ces valeurs sont les fruits de leur éducation respective. Ils sont tous deux issues de familles nombreuses.
En 2009, il vient au Québec et s’installe du côté de la Côte-Nord. Il tombe sous le charme de la région et il décide de s’y établir définitivement. Il fréquente le Cégep de sa ville. Entrepreneur polyvalent, il a eu différents emplois avant de travailler à l’aluminerie Alouette. Il a aussi investi en achetant des logements. Il est bien connu à Sept-Îles comme quelqu’un qui est toujours prêt à accueillir et à aider les membres de sa communauté. En plus de son emploi principal, il sert sur le Conseil d’administration de l’Association des propriétaires immobiliers de Sept-Îles. Il est aussi l’initiateur de la page Facebook, Intégration et diversité Côte-Nord, et membre fondateur de l’Amicale Interculturelle de Sept-Îles (AMIS).
Qu’est-ce qui le motive ? La réponse est nette : « Aider, ça ne coûte rien. Il faut faire notre part pour que les gens viennent ici et restent. Cela peut aider tout le monde, les immigrants, la ville et les entrepreneurs. ».
(*) Pour celle set ceux qui se demandent s’il y a un lien de parenté avec le Professeur-humoriste Boucar Diouf ? Oui, il y en a un.
(c) source : Le Nord-Côtier (re-édité par Neoquébec) – Janvier 2022