LA FRANCE DE NOUVEAU CONDAMNÉE POUR LES VIOLENCES POLICIÈRES

Trois jours après la mort de Nahel,  jeune adolescent de 17 ans, au volant d’une voiure, tué par un policier qui lui a tiré à bout portant sur la poitrine, au cours d’un contrôle routier à Nanterre, près de Paris, le monde entier est toujours en émoi, voire en état de choc pour certains.

Pour plusieurs personnes personnes, ce n’est pas une surprise lorsqu’on saità quel point sont ancrés dans les moeurs et dans la culture de la police française, le racisme et son corollaire, la violence, à l’égard des populations immigrantes dans ce pays.

L’incapacité depuis plus de 30 ans des autorités françaises successives à nouer un dialogue vrai avec les populations qui ont été « parquées » dans les banlieues, dans des conditions de vie plus que difficiles, où des générations entières sont trouvent pas de place dans le système – si elles ne sont tout simplement pas rejetées – … toutes ces raisons ont eu pour conséquence de créer un fossé entre les deux parties. On pourrait s’aventurer à parler de deux mondes parallèles.

Malheureusement, cette situation de désoeuvrement dans les banlieues fait très souvent le lit d’une délinquance juvénile qui prend de l’ampleur , et ce malgré le travail de titans qu’abattent des organismes sociaux dans « les quartiers ». De l’autre côté, la réponse des autorités, c’est la répression excessive, à tel point que l’ONU a interpellée la France sur cette situation.

Le 1er mai dernier, le conseil des droits de l’homme, une instance de l’ONU, s’est penché sur la situation des droits humains en France, et ce fut une condamnation san appel pour la France :

 » Nous recommandons à la France d’intensifier ses efforts pour lutter contre les crimes et les menaces de violence motivés par la haine religieuse tels que l’antisémitisme et la haine antimusulmane » ( Etats-Unis)

Un grand nombre de pays, dont les Etats-Unis et la Tunisie, ont appelé la France à accroître ses efforts pour lutter contre les violences et les discriminations raciales. « Nous recommandons à la France d’intensifier ses efforts pour lutter contre les crimes et les menaces de violence motivés par la haine religieuse tels que l’antisémitisme et la haine antimusulmane », a déclaré la représentante américaine, Kelly Billingsley.

Le Brésil et le Japon ont critiqué « le profilage racial par les forces de sécurité », tandis que l’Afrique du Sud a appelé les autorités françaises « à prendre des mesures pour garantir des enquêtes impartiales par des organes extérieurs à la police dans tous les cas d’incidents racistes impliquant des policiers ».

La mort de Nahel accentue les critiques

« Il y a une augmentation du racisme et de la xénophobie », a accusé le représentant chinois, qui a appelé la France à cesser de prendre « des mesures qui violent les droits des migrants ». Le Brésil et le Japon ont critiqué « le profilage racial par les forces de sécurité », tandis que l’Afrique du Sud a appelé les autorités françaises « à prendre des mesures pour garantir des enquêtes impartiales par des organes extérieurs à la police dans tous les cas d’incidents racistes impliquant des policiers ».

La Russie, le Venezuela et l’Iran, trois pays dont les graves violations des droits humains sont régulièrement condamnées par l’ONU et les ONG, ont aussi choisi de critiquer plus particulièrement les violences policières.

L’incident de Nanterre qui a conduit à la mort du jeune adolescent Nahel, il y a quelques jours a remis au devant de la scène le fait de la violence policière en France.

Ravina Shamdasani, la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a déclaré ce qui suit : « C’est le moment pour le pays de s’attaquer sérieusement aux profonds problèmes de racisme et de discrimination raciale parmi les forces de l’ordre. Nous appelons les autorités à garantir que le recours à la force par la police pour s’attaquer aux éléments violents lors des manifestations respecte toujours les principes de légalité, de nécessité, de proportionnalité, de non-discrimination, de précaution et de responsabilité ».

« Il est crucial que la police respecte à tout moment les principes de légalité, de nécessité, de proportionnalité, de non-discrimination, de précaution et de responsabilité. » (Ravina Shamdasani – porte parole comité des droits de la personne de l’ONU)

Ravina Shamdasani s’est également dite préoccupée par les violences qui ont éclaté après la mort de ce jeune homme.

« Nous comprenons qu’il y a eu beaucoup de pillages et de violences, par certains éléments qui utilisent les manifestations à ces fins, et qu’il y a eu un grand nombre de policiers qui ont également été blessés« , a-t-elle dit. Et d’ajouter que c’est pour cette raison que « nous demandons à toutes les autorités de veiller à ce que, même s’il y a clairement des éléments violents dans les manifestations, iElle a souligné que c’est justement pour cette raison que «nous demandons à toutes les autorités de veiller à ce que, même s’il y a clairement des éléments violents dans les manifestations, il est crucial que la police respecte à tout moment les principes de légalité, de nécessité, de proportionnalité, de non-discrimination, de précaution et de responsabilité.» »

(c) Institut Neoquébec – avec letemps.ch (juin 2023)

 

 

Related Posts

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.