Le 2 novembre 2025, lors des élections municipales, les Québécoises et Québécois se retrouveront aux urnes pour élire leurs maires, conseillers et représentants locaux. Cette élection sera historique, car elle reflétera la diversité du Québec d’aujourd’hui.

De Montréal à Sherbrooke, des candidats issus des communautés néoquébécoises (africaines, caribéennes, arabes, latino-américaines, asiatiques) prennent d’assaut les partis et les institutions, non seulement pour être représentés, mais pour gouverner.

À travers ce dossier en trois volets, nous explorons cette nouvelle dynamique et son impact sur la démocratie locale.

LA NOUVELLE VAGUE : QUAND LA DIVERSITÉ VISE LA MAIRIE

À l’approche des élections municipales de 2025, la scène politique québécoise connaît une évolution significative. Les communautés néoquébécoises ne se contentent plus de réclamer une meilleure représentation ; elles visent désormais les plus hautes fonctions municipales. De Montréal à Sherbrooke, une nouvelle génération de candidats issus de ces communautés s’apprête à redéfinir le leadership local.

Montréal : un duo inédit de candidats issus de la diversité

Soraya Martinez Ferrada – Cheffe de Ensemble Montréal – candidate mairie de Montréal

Montréal, ville au cœur de la diversité québécoise, est le théâtre de cette révolution politique. En 2025, pour la première fois, deux des cinq principaux candidats à la mairie sont issus des communautés néoquébécoises.

Jean-François Kacou, originaire de la Côte-d’ivoire, à la tête de Futur Montréal, et Soraya Martinez Ferrada, née au Chili, candidate d’Ensemble Montréal, incarnent ce renouveau. Leur présence dans la course montre que les néoquébécois ne se contentent plus d’être représentés, ils veulent gouverner.

Jean-François Kacou – candidat Mairie de Montréal – chef de Futur Montreal

La population de Montréal, dont plus de 30 % est née à l’étranger, trouve dans ces figures politiques un reflet de sa propre réalité.

Québec et Sherbrooke : l’élan s’étend au-delà de la métropole québécoise

Sam Hamad – Candidat Mairie de Québec – chef de Leadership Québec

Les élections municipales de 2025 ne se limitent pas à Montréal. À Québec, Sam Hamad, d’ascendance libamaise, ancien ministre provincial, revient sur la scène politique en tant que chef du parti Leadership Québec. Son retour est symbolique d’un désir de renouveau dans la gestion locale.

À Sherbrooke, Rais Kibonge, conseiller municipal d’origine congolaise et chef du parti Sherbrooke Citoyen, incarne l’aspiration des nouvelles générations issues de l’immigration à s’impliquer activement dans les affaires publiques. À Sherbrooke, où 13 % de la population est d’origine immigrée, la montée en puissance des candidats néoquébécois devient un phénomène incontournable.

Un changement de culture politique

La montée en puissance des candidats issus des communautés néoquébécoises est un signe d’un changement profond dans la politique municipale. Longtemps perçue comme un espace réservé à des figures locales enracinées, la politique municipale s’ouvre désormais à des profils diversifiés.

Rais Kibonge _ candidat mairie de Shrbrooke chef de Sherbrooke citoyen

Ces nouveaux leaders ne se contentent pas de revendiquer la représentation : ils apportent des solutions concrètes aux défis locaux et défendent des valeurs d’inclusion, de justice sociale et d’écologie, des enjeux cruciaux pour le Québec de demain. En ce sens, cette évolution marque un tournant dans la gouvernance locale, où la diversité ne sera plus un point d’exception, mais une norme.
La diversité ici n’est pas un slogan : c’est une compétence, une richesse d’expériences et de points de vue. Beaucoup de ces candidats viennent du milieu communautaire, de la culture, de l’entrepreneuriat social ou de la fonction publique. Et tous partagent un même message : le Québec d’aujourd’hui, c’est nous aussi.

Une crédibilité à confirmer

Si les candidatures se multiplient, le véritable défi pour ces nouveaux visages sera de transformer leur visibilité en pouvoir réel. La véritable question est de savoir si les néoquébécois parviendront à convaincre non seulement leurs propres communautés, mais aussi l’électorat au sens large. À Montréal, où la diversité est déjà un marqueur clé de la population, la question demeure : les partis politiques réussiront-ils à ouvrir véritablement les portes du pouvoir à cette nouvelle génération de leaders ?

(c) Rédaction de Neoquébec (oct. 2025)

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