Avec 59,2 % des voix au quatrième tour, Luc Rabouin, maire du Plateau-Mont-Royal, a finalement remporté la course à la chefferie de Projet Montréal après une lutte acharnée qui s’est jouée jusqu’au bout, témoignant de la compétitivité de cette élection.
« Ensemble, nous allons écrire un nouveau chapitre pour le parti et pour Montréal « , a déclaré M. Rabouin devant une foule de près de 400 personnes.

Avec 40,8 % des voix au dernier tour, Gracia Kasoki Katahwa, a tenu tête jusqu’au bout, démontrant son poids politique croissant au sein du parti.
Son résultat a suscité des réactions contrastées au sein d’une partie du public présent samedi soir; partagé entre l’enthousiasme suscité par la deuxième place obtenue par leur candidate – un signal fort der son influence grandissante au sein du parti – et une petite déception – tant certains croyaient fort en sa victoire, après « le travail sur le terrain« .
» Il suffisait de voir qui était dans la salle pour comprendre qu’il était difficile de faire mieux. La diversité était dans les candidatures, mais pas dans la salle ni dans les urnes. Cela me laisse un goût amer et je m’interroge sur l’implication des personnes noires ou racisées à l’échelon municipal » (Bénévole)
L’écart avec les autres candidats a également été marquant. Laurence Lavigne Lalonde a atteint 22,9 % des suffrages avant d’être éliminée au troisième tour.
Ericka Alneus (12 %) et Guedwig Bernier (7,9 %) ont été rapidement écartés, terminant loin derrière. Leurs résultats, bien en deçà des attentes, illustrent leur difficulté à rallier la base électorale déjà établie du parti. Si leur campagne a pu attirer de nouveaux membres, elle n’a visiblement pas su convaincre en interne, révélant un soutien limité parmi les militants de longue date.

Dans un geste de rassemblement, M. Rabouin a invité ses anciens adversaires à le rejoindre sur scène après son discours, saluant leur engagement et réaffirmant l’importance de l’unité pour l’avenir de Projet Montréal.
Avec un taux de participation record de 82 %, cette élection a témoigné de l’engagement fort des membres, mais aussi des sensibilités variées qui traversent le parti. Luc Rabouin devra maintenant convaincre et rassembler l’ensemble de la formation pour asseoir son leadership et mener son parti à la victoire aux élections prochaines de novembre 2025.

Interrogé sur l’héritage de Valérie Plante, il a assuré vouloir en préserver la vision et les valeurs, tout en imposant son propre style. « Je veux que nous soyons capables de rassembler le plus largement possible les différents acteurs montréalais, qu’ils viennent du milieu économique, environnemental ou social », a-t-il déclaré en mêlée de presse.
Le nouveau chef a aussi promis que la représentation de la diversité montréalaise restera une priorité, aussi bien dans le parti, que dans les instances de la Ville – avenant qu’il soit élu maire de Montréal en novembre prochain -.
(c) CYEK (Neoquébec – mars 2025)