Comme à l’accoutumée, le mois de Février est consacré « Mois de l’Histoire des Noirs » en Amérique du nord (Canada et États-Unis). Un mois qui permet de célébrer les réalisations des personnes noires, mais aussi de se souvenir du passé.

Mickael P. Farkas – (c) Dominique Claire Marie

De ce mois, et particulièrement en cette année 2023, Michael P. Farkas, Président de la Table ronde du mois de l’histoire des noirs, dit : « Notre reconnaissance pour l’élan de vie ne peut seulement être comprise que lorsque surviennent des périodes sombres et pénibles auxquelles nous sommes tous  confrontés, mais il nous faut défier l’obscurité sachant que le cycle naturel des choses suivra son cours et que la lumière renaîtra.(…) Avançons dans la lumière pour bien montrer qui nous sommes (…) Il est temps de se retrouver avec espoir et en gardant en tête que la lumière doit prendre sa place même en temps de noirceur ».

En choisissant pour thème cette année, « De l’obscurité à la lumière / Out of the darkness, into the light», l’équipe de la Table ronde du mois de l’histoire des noirs a certes voulu marquer, après deux ans de célébrations virtuelles en raison de la pandémie de Covid-19, le retour à la normalité… le retour à des célébrations, des activités « en présentiel », mais encore plus que cela.

Nadia Rousseau, la nouvelle coordonnatrice de la Table ronde du MHN pense que le thème ne s’arrête pas seulement au retour en présentiel après deux ans de virtuel. Pour elle, partant du fait que «l’histoire des noirs n’est pas assez enseignée, pas assez connue… c’est l’occasion de rappeler (notre) contribution, en tant que afro-descendants, à la richesse, à la culture et au quotidien de la société québécoise ». Un apport qu’elle estime « en bonne évolution» depuis une dizaine d’années ».

 

Une porte-parole francophone, symbole d’une nouvelle génération

Le choix de la porte-parole francophone (1) de l’édition 2023 du Mois de l’histoire des noirs s’est porté sur la comédienne Schelby Jean-Baptiste, symbole de cette nouvelle génération qui a pris – et prend -sa place dans la société.

Schelby Jean-Baptiste – (c) Yvette Cakpo

Et dont la mission et la responsabilité sont d’emmener encore plus loin, et plus haut, les résultats acquis grâce aux luttes des générations précédentes. Et c’est d’ailleurs ce que dit la lauréate du grand Prix Gémeaux de la Relève, quand elle déclare : « On parle beaucoup de l’avenir, de l’après, mais il est important de s’arrêter et de prendre le temps de voir où l’on est aujourd’hui, pour comprendre où est-ce qu’on va pour la suite ». Se servir du passé, en apprendre

Gracia Kasoki Katahwa – (c) D.R

Venue représenter la mairesse de Montréal Valérie Plante, la mairesse de l’arrondissement de Côtes-Des-Neiges /Notre-Dame-De-Grace , Gracia Kasoki Katahwa, n’est pas la dernière à n’avoir pas été inspiré par la thématique de ce Mois de l’histoire des noirs. Au-delà de voir en ce mois de février « un temps d’arrêt rassembleur, voire thérapeutique pour nombre de personnes noires », elle a aussi vue en ce « passage » de l’obscurité à la lumière, l’analogie parfaite avec la présence au sein de l’administration municipale de Montréal, de nombreuses personnes d’ascendance africaine.

 

Pour survoler la programmation officielle complète, cliquez sur le lien suivant :

https://ev.moishistoiredesnoirs.com/

Photo de couverture : Affiche du mois réalisée par Taïna Mueth, une artiste multimédia et une organisatrice communautaire d’origine haïtienne et camerounaise. Les médiums qu’elle utilise vont du textile à la broderie, en passant par le papier, les perles et la laine. Se considérant comme une griotte moderne, une conteuse d’histoires disparues, elle explore les relations entre le futur et le présent à travers une lentille de la culture noire et tente d’encourager de nouvelles vérités au-delà du discours culturel dominant afin de relier la diaspora africaine à ses histoires et à ses connaissances incarnées. Pour télécharger le calendrier : MHN2023-Calendrier-Digital-officiel

(1)Le porte-parole anglophone est le comédien Tristan D. Lalla, qui veut utiliser sa voix de porte-parole pour braquer davantage de lumière sur les communautés noires, particulièrement sur des personnes dont les nombreuses contributions ne font malheureusement pas les frontspice des journaux.

(c) Institut Neoquébec – Fév. 2023

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