Après le dévoilement de son conseil des ministres ce début d’après-midi, le premier ministre François Legault, paré du gros score et de la vaste majorité que lui a procuré l’élection du 3 octobre dernier, a souligné l’expérience et de diversité de son gouvernement.

Avec trente ministres dont 16 hommes et 14 femmes, le premier ministre, parallèlement député de l’Assomption, a mis en application son slogan de campagne « Continuons ». On retrouve 20 ancien.ne.s ministres et 10 nouveaux, dont Kateri Champagne Jourdain, la première femme autochtone élue à l’Assemblée nationale et qui se voit confiée le portefeuille ministériel de L’Emploi et Responsable du Grand-Nord.

Pour ce qui est des Affaires Autochtones, le ministère est désormais nommé Ministère des  Relations avec Les Premières Nations et les Inuits, et reste dirigé par Ian Lafrenière.

La lutte contre le racisme change de main

Comme pour saluer son entrée au gouvernement, Christopher Skeete a été le seul ministre à prêter serment en français et en anglais. En effet, il devient ministre-délégué à l’économie, responsable de la Lutte contre le racisme et Responsable de la région de Laval.

Rappelons que le député re-élu de Sainte-Rose  était Adjoint parlementaire du ministre responsable de la Lutte contre le racisme Benoit Charette, dont le passage à ce poste fut extrêmement controversé.

Il lui reviendra de terminer la mise en application des 35 recommandations du Groupe d’Action Contre le Racisme (GACR) dont il a fait partie, et qui étaient supposées être entièrement implémentées pour la fin de l’année 2022.

Il est aussi à noter que Christopher Skeete perd son poste d’adjoint parlementaire au premier ministre pour les relations avec les Québécois d’expression anglaise, au profit de Eric Girard.

 

Autre promotion, celle du Dr. Lionel Carmant. Ami de longue date du premier ministre, le neurologue Lionel Carmant, qui a quitté les couleurs des hôpitaux en 2018 pour se lancer en politique, obtient une promotion dans le gouvernement Legault 2. Le député de Taillon a troqué le ministère-délégué à la Santé et aux Services sociaux qu’il occupait dans le gouvernement présent pour celui des Services sociaux dans un ministère « plein ».

Dans l’optique « Continuons« , il pourra mener de l’avant les réformes nécessaires qu’il a entamée, suite à la parution du Rapport Laurent sur la DPJ.

Déceptions et espoirs perdus

 » C‘est vraiment pas facile de choisir un Conseil des ministres, c’est un exercice humain déchirant » a dit François Legault à s’adressant aux membres du corps consulaire et membres des familles des élus, présents aujourd’hui au dévoilement du conseil des ministres.

« Beaucoup d’élu.e.s ! Peu de ministres ! »

Avec 90 députés, forcément il y aurait des déceptions et des espoirs qui s’envoleraient dand la députaion caquiste. Au dicton populaire « Beaucoup d’appelés, peu d’élus« , on le substituera par « Beaucoup d’élus, peu de ministres ! »

La plus grosse déception est sans nul conteste, Shirley Dorismond.

Candidate pour la CAQ dans la partielle de Marie-Victorin (région de Longueuil), Shirley Dorismond a fait la une des medias en raison de ses prises de position radicales sur le racisme systémique, dont elle n’approuvait pas la non-reconnaissance par le premier ministre François Legault. Neanmoins, elle fut élue députée en avril 2022 et tout le monde la voyait succéder à Marguerite Blais au ministère des Ainés et des et des Proches aidants, à cause de son profil d’Infirmière et syndicaliste.

Une idée renforcée par François Legault lui-même qui le jour de l’assermentation de la nouvelle députée, a indiqué qu’elle serait « mandatée pour soutenir le travail du ministre de la Santé, Christian Dubé.« .

Shirley Dorismond

Réelue en octobre dernier, elle-même n’a pas hésité – dans un moment euphorique d’après victoire – a déclaré qu’elle avait « hâte de travailler aux côtés de M. Dubé…pour nos aînés« . C’était sans compter avec tous les élements à prendre compte dans la constitution d’un gouvernement. Elle n’a pas été retenue par François Legault. Et nul doute qu’elle est forcément très déçue, tellement les espoirs d’entrée au conseil des ministres étaient hauts.

Autres déceptions… Que des femmes !

Alice Abou Khalil et Céline Haytayan, deux élues de la région de Laval

La neoquébécoise d’origine arménienne etait pressentie pour rentrer dans « l’équipe économique du gouvernement » en raison de son parcours professionnel. Avec plus de 20 ans dans le développement économique dont 14 années au sein de Montréal International,  Céline Haytayan, élue de Laval-des Rapides occupait jusqu’à son élection le poste de directrice des affaires corporatives internationales dans la multinaltionale Ubisoft à Montréal.

Céline Haytayan – Alice Abou Khalil

Quant à Alice Abou Khalil, élue le 3 octobre à Fabre, c’est aussi une petite déception. Dejà candidate en 2018 dans la circonscription de Chomedey, elle fut défaite. Elle a alors été élue présidente de la CAQ, poste qu’elle a occupé pendant 2 ans.

Cette neoquébécoise d’origine libanaise, Entrepreneure et spécialiste en technologies de l’information et cybersécurité, n’était peut-être pas celle dont le nom était le plus cité parmi les ministrables, mais de nombreux membres de la communauté libanaise et électeurs et électrices de la CAQ, l’y voyaient dejà.

(c) Cyrille Ekwalla – Institut Neoquébec / Oct. 2022

 

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