PLQ : Savoir reconnaître où est le mal

N’est-il pas temps d’admettre – et de dire haut et fort – que le problème du parti libéral du Québec en ce mois de novembre 2022 n’est ni Dominique Anglade, ni la perte du soutien de la majorité des québécois francophones des régions, ni même sa « danse Bafia »(1) sur la loi 96; mais bel et bien… la députée Marie-Claude Nichols ?

Oui l’admettre et le dire pour que prenne fin cette atmosphère glauque autour du parti libéral. Une atmosphère, d’ailleurs entretenue par le mimétisme observé chez certains chroniqueurs politiques.

Des questions méritent d’être posées ?

D’une part, comment comprendre que la députée de Vaudreuil qui est passée sur toutes les tribunes médiatiques pour dépeindre DomimiqueAnglade comme  » la cheffe sans leadership« , «  sans coeur « , «  qui l’aurait humiliée « , et dont elle a refusé, et les excuses, et la main tendue pour ré-intégrer le caucus libéral … est la même députée, qui une fois Dominique Anglade partie, continue d’être invitée dans les médias pour dire qu’elle n’est pas respectée et qu’elle refuse la deuxième main tendue par les libéraux pour qu’elle revienne dans leur caucus ?

Pourquoi ? Parce qu’elle tient mordicus à ce poste, la 3eme vice-présidence du bureau de l’assemblée nationale.

D’autre part, après Dominique Anglade, à qui elle a opposé un refus ostentatoire quand cette dernière lui a demandé de revenir dans le caucus (ce que beaucoup ont interprété comme une humiliation en retour pour l’ex cheffe du PLQ), c’est au tour du nouveau chef par intérim, Marc Tanguay, de goûter à la méthode Marie-Claude Nichols : elle discute en privé avec vous et le lendemain, elle est la première à l’émission radio matinale pour livrer sa propre version de la discussion, bien avant tout le monde.  Et en définitive, c’est ce que le public retient.
Alors Marie-Claude Nichols campe dans ses positions et passe pour la victime pour laquelle, le public de plus en plus drapé de cynisme vis-à-vis des politiques, éprouve de l’empathie, voire de la pitié.

L’intransigeance et la détermination sont deux choses différentes

Et malgré tout cela, ce sont les autres, de Dominique Anglade à Frantz Benjamin, en passant par Enrico Ciccone et Marc Tanguay qui seraient … intransigeants, feraient manque d’ouverture, etc… La détermination sur des principes est plus souvent utile dans la gestion d’un parti politique que l’intransigeance. Surtout si l’on veut maintenir un soupçon de cohésion.

Est-ce que cette stratégie de la députée Marie-Claude Nichols sera payante pour elle à long terme ? Pas sûr !

ps : À celles et ceux qui ont pensé que Frantz Benjamin N’AURAIT PAS LE DROIT de se  » sentir humilié  » lorsqu’on lui demande d’accepter de  » partager  » le mandat de 4 ans en deux périodes de 2 ans chacune, pour le poste de 3eme Vp de l’assemblée nationale, avec Marie-Claude Nichols , la question est : pourquoi pas lui ?

(1) Bafia est un village en plein centre du Cameroun et dont la particularité de la danse est de faire un pas en avant, deux pas en arrière

(c) Cyrille Ekwalla – Neoquébec (novembre 2022)

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